Début de saison

C’est reparti ! Les plants sont relancés dans la petite pépinière et derrière la baie vitrée de la maison (mieux pour les aubergines qui ont besoin de chaleur).

Les graines de courgettes primeurs ont pourri malgré une température suffisante, le mystère reste entier.

Poivrons tout juste rempotés
Deux intrus parmi les plants de poivrons
Tomates à venir …
Oignons rouges et rosés

Les derniers légumes de garde se tiennent encore assez bien et, comme il y en a un peu trop, profiteront aux bénéficiaires de l’épicerie solidaire de Beaussais-sur-mer.

Les sols sont humides à faible profondeur, bien davantage que l’an passé, ce qui éloigne un peu la crainte d’une saison aride mais il est encore bien trop tôt pour que cette impression soit validée dans les faits.

Épinards en danger !

Après avoir constaté une destruction progressive des jeunes pousses d’épinards, j’ai placé plusieurs pièges à mulots dans les parages pour tenter de réduire l’hécatombe. Sans succès.

En y regardant de plus près et en creusant un peu (quelques centimètres sous le niveau du sol), cela vient d’un autre ravageur.

La chenille de noctuelle qui s’enroule dans la terre dans la journée et sort souvent la nuit se ravitailler. Impossible à capturer même à la lampe frontale…

Espérons que la quantité de petites bêtes ne sera pas trop conséquente.

Contre les méga-bassines !

Sans scrupule, le ministre de l’intérieur a regroupé il y a quelques jours tous les opposants aux méga-bassines des Deux-Sèvres sous le vocable d’éco-terroristes ! Opposant moi-même à ces projets, je me permets de copier un lien vers la position de la confédération paysanne.

méga bassine
Méga bassine. Un non sens.

En substance, ces projets pensés à court terme et largement payés avec nos impôts comptent puiser en hiver dans les nappes phréatiques pour charger d’immenses réserves d’eau utilisables pour de l’irrigation agricole en été, quand les restrictions de puisage sont décrétées.

Problème : ces prélèvements l’hiver ponctionnent l’eau alors que les nappes et sous-sols doivent absolument se recharger.  De plus, l’évaporation des bassins en été est très importante et l’eau est perdue au lieu d’être stockée dans le sous-sol.

Cette technique destinée à de gros exploitants peu soucieux d’économie d’irrigation menace gravement les réserves en eau, quoi qu’en dise le gouvernement-FNSEA.

A votre disposition pour d’éventuelles précisions.

https://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=11942

Pétition contre les méga-bassines https://pouruneautrepac.agirpourlenvironnement.org/ape-petition/mega-bassines-non-merci/

Site du député européen Benoit Biteau

Bascule vers l’automne

Ça y est. La pluie, le vent et la baisse des températures sont arrivées après un été particulièrement dur. Et dire que l’on nous annonce ça pour chaque année.

Récolte des patates douces. Bon développement…

Mais, de nouveau, la moitié des racines sont mangées par les mulots et donc non livrables. Je les donnerai tout de même sans les compter en mode « servez-vous ».

Les blettes sont toujours en forme, notamment après les dernières pluies.

 

Idem pour les céleris raves qui n’ont pas été touchés par la mouche cette année (avec voilage quasi dès le départ).

 

Fin d’été avec de nouvelles surprises

Le manque d’eau de cet été pouvait laisser craindre une mauvaise récolte de pommes de terre (non arrosées). Bonne surprise, le calibre est modeste mais pas ridicule ce qui devrait permettre de passer l’hiver sans problème si la conservation est suffisante.

Peut-être une bonne surprise également pour les carottes pour lesquelles une première mini récolte n’a pas mis en évidence de parasitage. Je croise les doigts pour la suite.

Récolte au champ
Nettoyage
Stockage

Côté courges, pas encore récoltées, on sent que les plants ont eu du mal à trouver de quoi faire de beaux fruits.

Les poireaux ont du mal à pousser. J’en ai replanté 1000 de plus suite à un démarrage très délicat : galeries de mulots et taupes qui les ont mis à mal, manque d’eau, proximité d’un alignement d’arbres qui les limitent sans doute via les racines et l’éclairage. Disons que ceux qui ont évité tout cela sont en forme !

En revanche, énormes dégâts sur les topinambours et les radis noirs, ravagés en quelques jours par une attaque de pucerons cendrés. Attaque découverte trop tardivement car masquée sous les voiles anti-insectes ! Il est bien possible que peu d’entre eux repartent… Ici encore, à suivre.

Canicule et manque d’eau

Comme partout en France en cet été 2022, les conditions météorologiques estivales ne sont pas propices à une bonne saison.

Les journées à 35 ou 40°C (50°C dans les serres) se succèdent. Après un hiver peu pluvieux et un printemps sec, cet épisode caniculaire est de nature à limiter les rendements.

Les courges sont petites et en faible nombre. Pas encore de certitude pour les pommes de terre. La sécheresse a aussi des conséquences indirectes : les mulots et taupes déstabilisent les jeunes plants, précisément là où l’irrigation apporte ponctuellement un peu de fraicheur et d’humidité. Les poireaux et betteraves sont largement impactés, ce qui entraîne des replantations chronophages.

Un point positif : pas de mildiou cette année !

Grace à un soutien important des amapiens (surtout des amapiennes d’ailleurs !), les oignons et échalotes sont récoltés. Et avec des calibres corrects. Merci pour cette aide précieuse.

Côté réserve d’eau et irrigation, cette fois, c’est le fond de la cuve ! Les puits ne donnent plus assez alors que le besoin estimé est de 2 ou 3 m3 par jour. Sans plan B, c’est la catastrophe annoncée. Merci donc à mes voisins agriculteurs, Mathilde et Paul, qui ont accepté de me fournir de l’eau issue de leur forage via 350m de tuyau temporaire. Cette solution ponctuelle me permettra je l’espère de finir l’été sans trop de difficulté.

Une nouvelle fois, les signes du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines nous appellent à la réflexion sur la décroissance de nos besoins et à l’adaptation de nos modes de vie, de consommation et d’aménagements urbains.

Je cultive avec peu d’eau mais il m’en faut un minimum. La gestion locale des eaux de pluie est essentielle, à Lancieux comme ailleurs. Il y a seulement un an et demi, durant l’hiver 2020, à quelques mètres de la ferme, la mairie a fait installer de gros tuyaux pour évacuer l’eau de pluie d’hiver en excès vers la mer.  Cette eau n’ira plus vers le sous-sol et les nappes phréatiques qui alimentent les forages, forages qui alimentent les légumes dont nous avons besoin…

 

Pour l’instant, tout va bien !

Dans ce titre, on sent toujours l’inquiétude sous-jacente de l’agriculteur !
Mais c’est vrai, pour le moment, tout va bien. Quelques pluies sont arrivées, pas de tempête pour arracher les courges où les serres.

Les tomates arrivent tranquillement comme les aubergines et les poivrons.
Les concombres ont eu une production fulgurante et j’espère que la première série tiendra encore avant l’arrivée de la seconde.

Les pommes de terre se développent, début de désherbage des carottes et installation des poireaux et des choux cette semaine.

Pour les carottes, ce sera ceinture et bretelles cette année : voile ET huile essentielle d’oignon contre la mouche de la carotte !

Juste un peu de mildiou sur les oignons suite aux pluies mais un traitement à base de bicarbonate de potassium devrait limiter les dégâts jusqu’à ce qu’ils atteignent une taille raisonnable
À suivre…

 

Sec

9 mai. Voila plus d’un mois qu’il n’est pas tombé la moindre goute.

Pour le moment, les deux puits qui alimentent la réserve d’eau sont remplis mais les sols sont déjà asséchés par un petit vent de nord-est depuis des semaines.

C’est la première fois que je plante les pommes de terre dans un sol aussi sec et le département d’Ille et Vilaine vient de passer en restriction d’eau ..

Soyons raisonnablement optimistes, nous sommes en Bretagne et il serait aussi surprenant que catastrophique qu’une longue période sans pluie s’installe.

Coté serres, ça pousse ! Pas de gros problème sauf une montée à graine des carottes de printemps (nantaises 5) que j’ai idiotement semées en octobre au lieu de janvier pour tenter de gagner du temps.

Bilan, passage en année 2 du cycle bisannuel après le froid de l’hiver et les carottes « montent ». Certaines variétés s’en tirent mieux (yaya, napoli) mais faut il vraiment gagner 15 jours à la récolte ?