Agriculture Bio. Non à la baisse des aides

Le gouvernement Macron souhaite supprimer les aides à la bio (pour le maintien et la conversion) alors que ce soutien est majeur, notamment pour les agriculteurs en conversion biologique (comme moi, près de 900€ par an de subvention).

Pour soutenir l’agriculture biologique, signez la pétition pour demander le maintien des aides à l’agriculture biologique.

 

Polyvalence

Avant les cultures, le temps est au bricolage. Où l’on s’aperçoit rapidement que l’activité agronomique n’est qu’une partie de l’ensemble de l’activité agricole.

Ici, avec l’aide d’un ami très bricoleur, nous recyclons une vieille herse rotative Lely de 2,5m achetée pas trop cher et pas loin en une petite herse de 1,25 m. De l’économie circulaire appliquée. Encore quelques roulements et joints à changer avant la re-naissance de cet outil précieux pour préparer le sol avant les semis.

 

Un compte d’entreprise dans une banque éthique…

Pour fuir le crédit agricole et ses annexes dans les paradis fiscaux , j’ai tenté de trouver une banque soucieuse d’écologie et de social pour ma petite entreprise individuelle.
A ce jour, la NEF n’est pas encore assez grande pour offrir les fonctionnalités nécessaires (gestion en ligne, chèque, CB) ;
Le Crédit Coopératif demande 30€ par mois de frais de gestion, soit 10 fois le montant d’un compte de particulier, sans compter la carte bancaire ;
La poste ne fait pas de compte professionnel.

Bref, atterrissage au Crédit Mutuel de Bretagne faute de mieux. Ce n’est déjà pas BNP Paribas, Société générale ou le Crédit agricole.

 

 

L’arrivée des outils

Même si ma démarche est de produire sans brutaliser le sol et en favorisant la vie souterraine, l’usage du tracteur quelques dizaines d’heures par an sera utile sur 1,5 hectares.
Les outils tractés principaux que j’ai retenus sont :

  • un canadien pour l’aération assez profonde des sols trop compactés,
  • un vibroculteur pour une aération plus superficielle et le mélange terre/compost en surface,
  • une herse rotative permettant de créer une structure de sol plus fine en vue des semis directs.

Trouvés sur un site d’annonce d’occasion, les trois outils arrivent. Il sont de 2,5m de largeur tandis que mes planches (plate-bandes cultivés) seront de 1 m !

La disqueuse et le poste de soudure à l’arc vont être nécessaires.

Ca pousse !

Essai de courges : ça pousse ! Mais celles sur bâche tissée ont été partiellement coupées net ou blessées par le bord agressif de la bâche remuée par le vent (penser à bien tendre le tout la prochaine fois).

Essai de betteraves : ça pousse, tant en repiquée qu’en semis.

Essai de patates : ça pousse, mais les taupins de cette ancienne prairie ne sont sans doute pas loin…

Essai de pois gourmands et de fèves : ça pousse

Essai de blettes, un peu tôt pour dire…

A suivre

 

 

Les premiers plants

Soyons optimistes et croyons que l’autorisation d’exploiter préfectorale me sera donnée.

Dans l’attente de cet indispensable sésame, j’ai lancé une centaine de plants de courges issus de graines des exploitations où j’ai fait mes stages.

Plants de courges

Godets de 6×6. En un peu plus d’une semaine, tout lève avec un taux de germination de 99% ! Voila qui est rassurant même si je ne doute pas que les conditions de plein champs et le croisement de la petite ou moyenne faune local mettra mes premiers petits bébés dans une situation moins favorable que devant la véranda de la maison !

Demande d’autorisation d’exploiter postée…

En France, l’État contrôle qui va cultiver les terres. Au pire, un propriétaire de parcelles agricoles peut ne pas avoir le droit de cultiver ses propres terres. Ce mécanisme doit permettre de réguler les installations et, on l’espère, laisser la place à de nouveaux installés face à ceux qui souhaitent s’agrandir démesurément pour bénéficier d’aides agricoles européennes et de droits supplémentaires d’épandage.

La préfecture publie les projets d’installation (dont le mien) et permet durant 2 mois à d’autres prétendant/e/s de se faire connaître. En cas de besoin de départage, une commission tranche selon des priorités définies par un arrêté régional.

Je croise les doigts… Réponse dans deux mois.

 

BPREA en poche

Ça y est ! Les derniers examens pour obtenir le diplôme d’agriculteur viennent de s’achever. Moyennant la validation formelle d’un comité national d’ici quelques semaines, le sésame est dans la poche.

La formation théorique à distance via le centre de formation de Combourg (35) couplée à près de 6 mois de stage ont été une bonne formule pour quelqu’un qui ne vient pas du monde agricole.

Étapes suivantes :

  • préparer le bail agricole
  • obtenir l’autorisation d’exploiter de la préfecture
  • obtenir l’autorisation d’installation des serres auprès de la mairie
  • créer l’entreprise via le centre de formation des entreprises
  • se déclarer à l’agence bio
  • monter les serres
  • installer le réseau d’irrigation
  • adapter le hangar
  • acheter les outils et entamer la production
  • finaliser le circuit de vente directe